Il y a si peu d’écho à qui se tait,
si peu d’écho sur le versant des heures
à faire dormir les horloges.
Sable parmi les grains soufflés au vent sans dire.
Le vent et son inlassable chant, somme emportée
de leurs rires, leurs souffrances et de leurs deuils.
Lui, dans la force des mots.
Ses stances, hors l’ornière de l’ennui
s’ébranlent et convoquent l’éveil,
cœurs captés à leur source.
Le sens des mots, lui, pèse son poids.
Beau fut son discours.
Se souvenir, pour s’unir.
(Bormes-les-mimosas – Après le discours du Président lors des célébrations du 75 ème anniversaire du débarquement en Provence en Août 44)