Tu voudrais que l’automne avance :
la rentrée se fait en été,
et il fait désespérément beau,
et il fait désespérément bleu;
pas une goutte d’eau,
pas un souffle,
les arbres jaunissent à peine.
Tu voudrais que l’automne danse
aux premiers frimas du matin :
et il fait désespérément beau,
et il fait désespérément bleu.
Quelques feuilles sèches balaient
cette éternité d’été.
Je n’attends pas la pluie – elle viendra
pleurer sur mon visage toutes ses palettes de couleurs -,
je retiens le bleu qu’elle envole
des nuages qu’elle colle,
enfant.
Je traverserai l’automne en buvant ma noisette au café des arts
émerveillée;
encore une fois, il sera au rendez vous
et ce sera comme si c’était la première fois,
gauche, ses feuilles pêle mêle en tas,
il mettra à mes pieds des couleurs nouvelles.
J’en oublierai mes fleurs au cœur déshabillé.