Dans les étranglements du chenal
la force de la marée noie mes avancées.
Emporté.
Je capte encore la lumière de bribes d’amour, de sourires,
la lutte impossible, je suis effacé du paysage.
Au-dessous, dans ces eaux noires, des tentacules nouent mes efforts.
De ses grosses mains la vie broie mon élan.
La vie ! Jamais réussie puisque mortelle !
Dans du sable le monde ainsi s’achève.
Quelques notes de piano descendent l’escalier en cascade,
le cauchemar jugulé.
La vie tout simplement réussie de rencontres,
pour jouer la comédie humaine je dois porter tous les costumes.
Des ilôts de sable fin rejaillissent ailleurs…