Demain tutoie aujourd’hui.
A l’échelle du temps cosmique, en milliards d’années,
vapeurs de soleil, moins qu’elles brassant l’air,
libellules qui naissent à 9 heures
dans les grands jours d’été pour le soir à 17 heures s’éteindre,
notre envol éphémère.
Le tsunami des ans déferle sur nos pas,
nos bons voeux engloutis à peine prononcés.
« Mes baisers sont légers comme ces éphémères
qui caressent le soir les grands lacs transparents »,
écrit Baudelaire.
La séduction porte l’habit d’un gentleman éduqué.
Sous un ciel cousu de drap sombre,
le présent m’est une mer aux écailles d’argent.