Peinture d’Alice Héréus
La vie s’enfuit comme un ruisseau qui sous les pas s’égare,
les sourires se sont figés on peut les casser comme verre
avec un marteau qui les frappe de ces migrants aux enfants
silencieux qui marchent pour aller nulle part
traverser des rivières.
Nos enfants, eux, font des dessins aux visages épanouis
qui révèlent un futur non écrit de rêve :
Elsa, la Reine des neiges sourit.
L’innocence porte un espoir incommensurable.
Les adultes, eux, les dessinateurs, libres à en mourir,
dessinent.
Ainsi s’écrit l’Histoire où se mêlent aux temps troubles
ceux qui oeuvrent pour ouvrir des ciels bleus.
La vie gagne son combat même bâtie sur des ruines.
L’insupportable, lui, enfin, envahit les consciences :
Mais qu’on ouvre, bon sang ! Qu’on ouvre toutes les frontières !
La Reine des neiges
