L’enfance fleurit mon bras.
Au soleil radieux,
doucement, les oiseaux sages
que rien ne dérange,
– droits dans leurs bottes –
becs roses
mélangent le bleu.
Les abrivado, seul tapage,
ici la vie fait rage
et nos coeurs soucis,
impatientes sourient.
Ton cheval mordille l’intrépide
aux rires de tes mains,
demain évide,
Tanoc secoue ses cheveux sable.
Indomptable, l’enfant de la Camargue
te nargue
et croque la pomme.
Aux trocs des caresses de l’eau,
les péniches glissent en silence
sans un mot.
Il fait si calme que même
les taureaux reluisants
annoncent les Saintes.
Il fait si calme que même
la mer ne fait pas de vagues.