Comment veux-tu que je te raconte la mer ! Il me faudrait cesser de l’écouter, c’est impossible ! Je dors avec elle, ses limons envahissent ma cave, même mes vins ont un parfum d’équinoxe ! Elle dégrise mes livres avec bonheur, délasse leurs pages, ramollit leur peau iodée. Alors, si tu es éloignée d’elle, il me reste ce gros coquillage, tu sais, celui que les Martiniquais appellent « le lambi ».
Je t’offre ce bijou de musique, celui-là qu’on donne à l’enfant
» Moi aussi je veux écouter la mer !… » et qui le colle à l’oreille, les yeux ronds, obliques… Ecoute ! ça fait :
– pchschschschschschschs ! …..