Il pleut, par la fenêtre
l’oiseau majestueux,ivre d’exister dans un ciel cousu de drap sombre.
Ce soir, même les étoiles se seront perdues dans ses plis.
L’heure semble se mirer au fond d’un lac nourri de flots insensés.
Triomphent dans ses gours des tourbillons de démence.
Me parvient la voix pacifique de Tibétains exilés
qui égrènent leurs prières, loin, là-bas, immobiles,
me parvient celle des arbres qu’on avait oubliés,
qui dansent des chants de sève, unis de toutes leurs racines.