Engagé sur des terres inondées de réel, habite une oasis de mots,
il écrit pour quelques-uns loin des mosquées loin des églises
C’est au vent qu’il murmure des paroles d’accueil,
sait parler aux oiseaux, aux paysages.
Sans cesse animé par une pensée en échafaudage,
parcourt des routes non conventionnelles et non répertoriées.
N’a jamais su apprendre le couplet d’un hymne national
ni son refrain d’ailleurs, ne connait pas la couleur des bannières
Ecoute les bagadoù celtiques à Lorient et leurs habits superbes
travaille à se hisser jusqu’au solstice des dunes
bâtissant des marches de sable, la deuxième efface la première.
Ainsi le poète,
et dans l’immense nuit, il est celui qui trempe ses mains phosphorescentes,
dans l’immense nuit, ses mains aux dix doigts aimants.